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Syndrome du bébé secoué

Les risques suite au syndrôme du bébé secoué


Ecrit le 04/12/2021 par Pauline Dewinter, Rédactrice Web

Les pleurs d'un bébé, ses cris, l'épuisement, la sensation d'être complètement désemparé.e face à la situation… Chaque année des dizaines de nourrissons sont victimes du syndrome du bébé secoué (SBS). Cet acte de maltraitance engendre traumatismes, lésions et séquelles sur la santé des enfants dans 75 % des cas, et la mort de 2 bébés secoués sur 10 environ. Quels diagnostics poser suite à un acte de secouement ? Quels signes surveiller et quels soins apporter au bébé puis à l'enfant ? Comment éviter que le SBS fasse de nouvelles victimes ? Quelle prévention mettre en place ? On fait le point avec vous.

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Quelles sont les conséquences du syndrome du bébé secoué ?

En cas de secouement violents ou de maltraitances répétées, le syndrome du bébé secoué peut entraîner le décès du bébé. Chez les enfants survivants, des séquelles graves peuvent apparaître, parfois tardivement. Elles sont tout autant physiques que neurologiques ou comportementales. 

  • Traumatismes immédiats 
    • Fractures des côtes, traumatisme crânien, ecchymoses chez l'enfant, là où l'adulte le secoue
    • Hémorragie interne, hémorragie rétinienne, œdème cérébral, lésions irréversibles sur le cerveau
    • Handicap(s) ou paralysies(s) à différents degrés
  • Conséquences sur la santé de l'enfant à long terme
    • Troubles de l’attention, du comportement, de la parole, de l'apprentissage, troubles cognitifs, alimentaires ou du sommeil, épilepsie, cécité et surdité totales ou partielles 
    • Stress traumatique
    • Séquelles psychologiques

 SBS : des conséquences souvent invisibles

Dépister un syndrome du bébé secoué et poser le bon diagnostic est difficile, notamment en raison de blessures et de lésions souvent internes. C'est le cas, par exemple, des dommages causés au cerveau, des traumatismes crâniens, des hémorragies cérébrales ou des hématomes.

En l'absence de signes physiques évidents du SBS, seuls des antécédents de maltraitance ou de traumatismes peuvent pousser les parents, les associations ou les médecins à s'interroger. C'est ainsi que certains cas de bébés secoués passent totalement inaperçus jusqu'au décès du nourrisson ou du jeune enfant.

Quel suivi médical pour l’enfant et l’adulte suite à un syndrome du bébé secoué ?

Les séquelles d'un syndrome du bébé secoué (SBS, shaken baby syndrome en anglais) ne se déclarent pas toujours durant l’enfance. Des lésions ou des traumatismes peuvent apparaître à l’âge adulte, de nombreuses années après la maltraitance. Elles nécessitent des soins particuliers.

À ce titre, les autorités de santé recommandent un dépistage attentif du SBS ainsi que des examens complémentaires en vue d'une surveillance médicale ponctuelle ou régulière par un neurologue, un neurochirurgien, un ophtalmologiste… selon les symptômes et le diagnostic.
 
Il arrive également que l'enfant secoué ou ses parents, aient besoin d'un soutien psychologique ou de séances de rééducation. La psychothérapie, l'accompagnement d'une assistance sociale, des services d'aide à l'enfance, la physiothérapie, ou l'ergothérapie peuvent alors être d'un grand secours aux familles victimes du SBS.
 

Quelles situations sont susceptibles de provoquer cet acte de maltraitance ?

Lorsque les parents, la nounou ou toute autre personne qui s’occupe d'un bébé ou d'un enfant en bas âge est à bout de nerfs, qu'il ou elle se sent déprimé.e ou épuisé.e, que le bébé pleure beaucoup… il existe un risque de perte de contrôle. 

Des difficultés familiales, personnelles, ou professionnelles, peuvent constituer des facteurs aggravants, tout comme la consommation de drogue, d'alcool ou la prise de certains médicaments, et ce, dans tous les milieux sociaux-économique.

Il est tout à fait normal de se sentir fragile, à fleur de peau, débordé par la naissance d'un enfant. Ne culpabilisez pas et passez le relai à votre conjoint.e, à vos parents, à un ami… pour pouvoir vous reposer. Vous éviterez ainsi tout comportement à risques envers votre enfant.
 

Comment éviter le syndrome du bébé secoué ?

Comme souvent, la meilleure stratégie reste la prévention. Si vous êtes parent, que vous sentez la crise venir, que vous avez déjà commencé à crier sur votre bébé… Posez aussitôt votre enfant en sécurité dans son lit et sortez quelques minutes. Respirez profondément, buvez un verre d'eau, calmez-vous, relativisez. Il n’y a aucune honte à demander de l’aide si vous en ressentez le besoin.

Vous suspectez un acte de maltraitance sur votre enfant ? N'attendez pas, demandez immédiatement un avis médical. 

Savoir comprendre les pleurs de bébé

Pour un nourrisson, l'unique façon de communiquer est de pleurer. Pour mieux le comprendre et répondre à ses besoins, essayez de trouver la raison à ses pleurs : faim, sommeil, douleur, coliques, froid… Il est aussi possible que votre bébé décharge simplement les émotions de la journée.

Aussi, les bébés sont de véritables éponges émotionnelles et peuvent absorber vos émotions. Si vous êtes très stressé.e, triste ou en colère, essayez de poser des mots sur vos émotions et de les évacuer avant de prendre bébé dans vos bras.

Les programmes de prévention du syndrome du bébé secoué

Sensibiliser face au syndrome du bébé secoué, ses conséquences sur la santé des enfants victimes et sur l'équilibre des familles, est essentiel. Parents, professionnels de santé et de puériculture, etc., chacun doit prendre conscience de la fragilité d'un nourrisson et des risques que lui font encourir des secousses violentes et ou répétées.

Il est également primordial d'attirer l'attention du corps médical sur les diagnostics potentiels et les signes à rechercher pour faire baisser le nombre de cas de bébés secoués passés inaperçus chaque année.

Également, des associations sont spécialisées dans les traumatismes liés au syndrome du bébé secoué : France Traumatisme Crânien, Association Stop Bébé Secoué, Association Adika (spécialisée dans les erreurs de diagnostic du SBS), Programme périnatal de prévention du syndrome du bébé secoué (PPPSBS)... N'hésitez pas à les contacter.