Torsion ovarienne : comment la soigner ?
Ecrit le 21/12/2022 par Lola Depret, Rédactrice web dans le cadre de ses études Modifié le 12/06/2023
Contractions, infections urinaires, problèmes de digestion… les causes de douleurs pelviennes sont multiples. Parmi les causes moins connues : la torsion ovarienne. Quels sont les signes de cette anomalie ? Quelles en sont les causes ? Comment la détecter et comment la soigner ? On vous explique tout sur la torsion ovarienne et ses traitements.

Recevez des échantillons et offres spéciales pour bébé GRATUITEMENT :
inscrivez-vous ! 💛
Qu’est-ce qu’une torsion ovarienne ?
Les ovaires sont une des structures les plus vulnérables du corps de la femme. Situés de part et d’autre de l’utérus, ils sont reliés par un pédicule, un cordon composé de vaisseaux sanguins, de nerfs et de fins ligaments.
Lors de la torsion ovarienne, un ovaire grossit et se tord sur lui-même. Dans certains cas, la torsion de l’ovaire peut être accompagnée d’une torsion de la trompe de Fallope. L’ovaire subit une rotation totale ou partielle sur le pédicule. L’origine de la torsion ovarienne est la formation d’un kyste dans ou sur un ovaire (petite poche de liquide) entraînant une déformation.
Le saviez-vous ? Les kystes aux ovaires sont très fréquents et bien souvent découverts par hasard lors d'un examen gynécologique. Les kystes les plus problématiques sont les kystes dermoïdes. Très volumineux (plus de 5 cm), leur poids et leur taille entraînent rapidement une torsion ovarienne. Un kyste peut cependant aussi être dû à l’endométriose.
Torsion ovarienne : quelles femmes sont touchées ?
La torsion ovarienne touche les femmes en âge de procréer avec un pic de fréquence entre 20 et 30 ans. Bien qu’elle ne soit pas directement liée à la grossesse, la torsion ovarienne reste davantage fréquente durant celle-ci. Dans plus de 70 % des cas, elle se manifeste dans les deux premiers trimestres de la grossesse, plus rarement au troisième.
Cette anomalie procure des douleurs intenses et très brutales dans le bas-ventre et entraîne le blocage de la vascularisation de l’ovaire. Autrement dit, l’ovaire n’est plus alimenté en sang et risque de se nécroser si ce n’est pas rapidement pris en charge.
Quels sont les symptômes d’une torsion ovarienne ?
- La zone pelvienne devient sensible au toucher
- Des crampes ovariennes en intermittence plusieurs jours voir semaines
- Une douleur pelvienne (dans le bas-ventre) vive, aiguë et brutale. La douleur lance et peut se propager dans le dos. On la compare fréquemment à un coup de poignard.
- De la fièvre
- Des nausées et des vomissements
- Des saignements vaginaux anormaux
- La fatigue
- Des troubles urinaires et/ou intestinaux
Si vous présentez un ou plusieurs de ces symptômes, consultez rapidement votre médecin ou gynécologue.
Comment est diagnostiquée une torsion ovarienne ?
Afin de pouvoir établir son diagnostic, le médecin réalise plusieurs examens et échographies.
L'échographie Doppler
L’échographie Doppler permet de visualiser le flux sanguin des artères de la patiente. Elle se déroule comme une échographie banale et permet d’évaluer la vascularisation de l’ovaire (afflux sanguin).
L’échographie endovaginale
L’échographie endovaginale est caractérisée par l’insertion d’une sonde dans le vagin. Elle permet d’obtenir des images plus précises des ovaires et de déceler un kyste ovarien. L’échographie est généralement accompagnée d’un bilan sanguin.
Les traitements en cas de torsion ovarienne
Suite à l’examen, si le médecin s’aperçoit que l’ovaire est mal vascularisé, ce dernier présente un risque de nécrose et nécessite alors une intervention chirurgicale rapidement. Deux techniques permettent de détordre l’ovaire avec des pinces, toutes deux sous anesthésie générale.
La torsion ovarienne n’a pas de répercussions sur la santé de la patiente, sauf si le diagnostic est fait trop tardivement et que l’ovaire a commencé à se nécroser. Dans ce cas, il faut procéder à l’ablation de l’ovaire et parfois de la trompe utérine.
Le traitement par laparotomie
Lors d’une laparotomie, le chirurgien effectue incision dans l’abdomen. Il explore ensuite les organes lésés et retire le kyste. L’ovaire peut être retiré totalement s’il est nécrosée ou qu’une tumeur maligne est suspectée. Lors d’une laparotomie, il est nécessaire de séjourner au moins une nuit à l’hôpital. Cette méthode est utilisée si le kyste est volumineux.
Le traitement par laparoscopie
Contrairement à la laparotomie, la laparoscopie ne nécessite pas de passer une nuit à l’hôpital. L’opération est plutôt rapide et permet à la patiente de repartir chez elle dans la journée si tout va bien. Lors de l’opération, le chirurgien fait plusieurs petites incisions dans l’abdomen :
- une pour introduire sonde de visualisation,
- les autres pour introduire les instruments nécessaires à la détorsion de l’ovaire.
Après chacune des opérations, la douleur disparaît. Généralement, une surveillance échographique est prescrite pour vérifier l’état de santé de la patiente. Si le kyste ovarien est fonctionnel, une simple surveillance médicale sera suffisante.
À savoir : Il est impossible de prévenir le risque de torsion ovarienne. Cependant, suite à une récidive, l’ovaire peut être fixé par un point résorbable pour éviter les complications et qu’il ne se torde davantage.