Ma FIV n'a pas pris


Ecrit le 30/06/2020 par Chrystelle Lacouara, Rédactrice

Fausse-couches à répétition, absence de grossesse, parfois la procréation médicalement assistée (PMA) est la seule solution pour tenter d’avoir un enfant. Mais quand on vous annonce que cette fois encore, aucun embryon n’a pu s’accrocher et que vos règles vont bel et bien arriver, c’est une épreuve supplémentaire à surmonter. Comment réussir alors à dépasser ce moment d’abattement parce que votre FIV n’a pas pris ? En acceptant ce que vous ressentez… et en prenant soin de vous.

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Quand la FIV n'a pas pris : un sentiment d’échec immense

Vous engager dans l’assistance médicale à la procréation vous a permis de retrouver l’espoir : vous vous êtes battus pour que tout marche et que cette FIV soit un succès. Temps, sacrifices, organisation, cette aide devait résoudre ce que la nature ne veut pas vous donner et pourtant, le test est négatif : vous n’êtes pas enceinte. Un cuisant échec que vous prenez en plein visage, à nouveau. Un échec même à l’échelle sociale ou familiale, où avoir un enfant est la norme. Mais ce n’est pas votre échec, ou celui de votre corps ou de votre couple : c’est malheureusement le fruit du hasard. 

Gérer la déception de cet échec de FIV

Malgré le fait que les médecins vous aient prévenus que les taux de réussite n’étaient pas de 100 %, vous vous êtes projetés parents. Vous avez envisagé le succès, mais l’échec, sans doute moins. Peut-être avez-vous préféré ne pas y penser et c’est bien normal : l’espoir aide à supporter tous les examens nécessaires pour la FIV, sans ça, vous auriez laissé tomber depuis longtemps. Et quand bien même vous aviez accepté l’idée que cela pouvait ne pas fonctionner, affronter la réalité est encore autre chose. C’est justement cet espoir permis par les progrès de la médecine qui s’effondre lors d’un échec… Être déçus est donc inévitable…

La FIV n'a pas pris : et si je n'avais jamais d'enfant ?

Ne pas réussir à avoir d’enfant et accepter sa stérilité puis le parcours FIV c’est déjà un cap à passer. Pas de bébé fait sous la couette, mais à la place de longues démarches médicales et administratives pour avoir des embryons qui puissent être transférés. Des stimulations ovariennes, des ponctions d’ovocytes, l’utilisation d’un don de spermatozoïdes parfois, des rendez-vous à tour de bras, une vie sociale parfois mise de côté et professionnelle perturbée : c’est beaucoup de sacrifices. Cette FIV sur laquelle vous aviez fondé beaucoup d’espoir vous remet à nouveau sous les yeux votre impossibilité à avoir un bébé naturellement et même médicalement : la peur de ne jamais avoir d’enfant ressurgit.

La FIV n'a pas pris : une sensation d'injustice

De la tristesse mêlée à de la colère et un sentiment d’injustice peuvent apparaître. Les autres arrivent à avoir un bébé naturellement, et même avec une FIV, alors pourquoi pas vous ? Acceptez ces émotions et exprimez-les, sans retenue ni complexe, que ce soit à votre conjoint, une amie, sur un blog ou encore un cahier. Écrire permet d’extérioriser ce que vous ressentez : cela s’avère souvent thérapeutique. Consulter une psychologue peut également vous aider à vivre ce passage délicat, individuellement ou en couple. Quoi qu’il en soit, ne sous-estimez pas la peine que vous ressentez. Enfin, participer à des groupes de parole ou discuter sur des forums ou des groupes Facebook permettra de vous sentir moins seuls face à tout cela. L’entourage, aussi aimant soit-il, peut avoir du mal à comprendre ce que vous pouvez ressentir face à une FIV qui ne mène pas à une grossesse… N’en attendez pas trop, de peur d’être encore plus déçus : vous avez besoin de soutien !

Ce n’est pas de votre faute si votre FIV n’a pas pris

« Pourquoi ? » C’est sans doute la première question que vous vous posez, et à laquelle vous donnez une réponse évidente : c’est de votre faute. Ne pas « réussir » à avoir un enfant naturellement est suffisamment culpabilisant, que ce soit pour un homme ou pour une femme d’ailleurs, d’autant plus si la raison est inexpliquée, comme cela est bien souvent le cas. Que cette fécondation in vitro échoue, c’est une double peine. Pourtant, ce n’est pas de votre faute : anomalie, malformation, les raisons peuvent être diverses. Ce n’est ni dans votre tête ni à cause de votre corps que cela n’a pas fonctionné. Vous n’avez rien fait de particulier qui aurait pu faire échouer le transfert de l’embryon et son implantation. Et parfois, mieux vaut un embryon qui ne tiennent pas qu’un embryon avec des malformations : la nature fait parfois bien les choses…

Rester un couple soudé suite à l'échec d'une FIV

Les tentatives, les espoirs, peuvent ébrécher le couple et effilocher le lien qui vous unit. La sexualité est modifiée, elle n’est plus spontanée, la vie de couple est organisée autour des ponctions, des stimulations, des injections, des rendez-vous et autres prises de sang : avouez que ce n’est pas très romantique. Et puis après tout, c’est peut-être la faute de l’autre si cela ne marche pas ! Accuser l’autre, ça peut arriver. Stop : respirez, et faites le point ensemble, quand chacun aura digéré la nouvelle. En attendant, restez unis face à cette nouvelle. Discutez de vos ressentis, de votre manière de vivre la nouvelle et soyez bienveillants l’un envers l’autre. Vous avez tous les deux besoin de soutien. La bonne idée : penser juste à vous. Pourquoi ne pas changer d’air ? Partez un week-end, une semaine si les finances vous le permettent, afin de couper avec le quotidien qui a été si difficile et si éprouvant, rythmé par les nombreux rendez-vous PMA et la pression du résultat tant attendu.

Penser a l’«après» pour accepter l’échec de la FIV

Que vous envisagiez ou non une nouvelle FIV, restez positifs même si là, tout de suite, vous préférez vous rouler en boule au fond de votre lit et verser toutes les larmes de votre corps. Cela passera, tôt ou tard, et la vie reprendra le dessus. Adoption, changement de technique, d’établissement, recours à un donneur ou un don d’ovocyte, nouveaux examens, nouveau gynécologue, il y a toujours une bonne raison d’avoir l’espoir qu’un jour, vous tiendrez enfin votre bébé dans vos bras. Et si vous n’avez plus envie d’en passer par là, vous consacrer à un projet immobilier, une activité à deux, ou une reconversion professionnelle vous aidera à faire votre deuil.  

Persévérez, le bonheur est au bout du chemin !