La FIV est-elle prise en charge en France ?
Ecrit le 02/12/2021 par Jennifer Trouille, Rédactrice Web
Lorsque devenir parents s’avère être plus compliqué qu’il n’y semblait, les couples décident souvent de se tourner vers une méthode de procréation médicalement assistée. Technique privilégiée des couples en France, la FIV a permis près de la moitié des naissances par PMA en 2016 selon l’Agence de la biomédecine. La fécondation in vitro : pour qui, les étapes qui vous attendent et quelles sont les possibilités de prise en charge ? On vous dit tout !
Sommaire
- En quoi consiste une FIV ?
- Dans quels cas puis-je bénéficier d’une FIV ?
- Quelles conditions remplir pour bénéficier d’une prise en charge ?
- Combien de tentatives de FIV peuvent être prises en charge par la sécurité sociale ?
- Les frais complémentaires à votre charge
- Que coûte réellement une FIV ?
- Que se passe-t-il si j’ai plus de 43 ans ?

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En quoi consiste une FIV ?
Une fécondation in vitro (FIV) est une technique de procréation médicalement assistée (PMA). Elle fonctionne en plusieurs étapes :
- Stimulation ovarienne afin de déclencher l’ovulation
- Recueil de sperme pendant la ponction des ovocytes
- Mise en contact des spermatozoïdes avec les ovocytes pour fécondation en laboratoire, soit par FIV classique, soit par ICSI ou par IMSI.
- Une fois que la fécondation in vitro a eu lieu, on récupère les embryons.
- Enfin, transfert d’embryons sélectionnés quelques jours plus tard pour les implantés dans l’utérus.
Dans quels cas puis-je bénéficier d’une FIV ?
Le recours à une FIV peut être recommandé dans les situations suivantes :
- S’il existe des anomalies des trompes de Fallope,
- si vous souffrez d’endométriose,
- si des anomalies au niveau des spermatozoïdes sont observées,
- en cas d’infertilité inexpliquée.
Quelles conditions remplir pour bénéficier d’une prise en charge ?
Si vous souhaitez bénéficier d’une prise en charge pour effectuer votre fécondation in vitro, sachez qu’il vous faudra remplir certaines conditions au préalable :
- avoir entre 18 ans et 43 ans,
- faire valider votre dossier de prise en charge par la Sécurité Sociale avec la description de votre parcours,
- alors que l’assistance médicale à la procréation n’était auparavant possible que pour les couples hétérosexuels, la loi bioéthique en date du 2 août 2021 permet désormais aux femmes seules et aux couples lesbiens de bénéficier d’une PMA.
Les frais complémentaires à votre charge
L’Assurance maladie prend en charge 100 % du parcours de PMA à hauteur des tarifs conventionnels de la Sécurité sociale. Des frais supplémentaires sont généralement à prévoir :
- choix d’une clinique privée
- frais de dossier
- forfait hospitalier
- analyses biologiques
- actes d’imagerie
- médicaments non remboursés
- choix de techniques optionnelles (ex FIV IMSI)
- gynécologue secteur 2 ou avec honoraires libres
- dépassements d’honoraires
Pour diminuer le reste à charge, vous avez la possibilité de souscrire à une complémentaire santé afin de renforcer les remboursements. Renseignez-vous auprès de votre mutuelle sur les possibilités de prises en charge.
Si votre choix de clinique se porte sur un établissement privé, pensez à demander un devis pour éviter les mauvaises surprises à la fin du séjour.
Que coûte réellement une FIV ?
En moyenne, le coût pour un cycle de FIV complet est d’environ 4100 € :
- Environ 1300 € pour le traitement de stimulation ovarienne, comprenant l’achat des médicaments et l’intervention des infirmières à domicile.
- Environ 500 € pour la surveillance hormonale et échographique.
- Environ 600 € pour la partie biologique avec 430 € pour la FIV classique et 750 € pour l’ICSI.
- Environ 1700 € d’hospitalisation pour la ponction et le transfert.
Que se passe-t-il si j’ai plus de 43 ans ?
Il n’y a plus aucune prise en charge de la Sécurité sociale si la ponction d’ovocytes a lieu après l’âge de 43 ans, au même titre qu’après 4 tentatives de FIV. Tout acte de PMA sera alors à la charge du couple.
Pour quelle raison ? On estime que passé 43 ans, il n’existe plus que 10 à 15 % de chance pour qu’une femme tombe enceinte grâce à une assistance médicale à la procréation (AMP).
Cependant, certaines mutuelles peuvent accepter de prendre en charge les demandes de procréation médicalement assistées qui ne sont plus remboursées par l’Assurance maladie, après 43 ans par exemple. Le montant du remboursement dépend du niveau de garantie auquel vous avez souscrit. Le remboursement se fait sous forme d’un forfait nommé « Aide à la conception non prise en charge par l’assurance maladie ».