Enceinte après 40 ans : quelles conséquences sur votre santé ?
Ecrit le 19/06/2019 par Chrystelle Lacouara, Rédactrice
Avoir un enfant après 40 ans est de plus en plus fréquent : en 2016, cela représentait 43 000 naissances. Choix délibéré pour privilégier sa carrière, seconde une union, c’est le bel âge pour avoir un enfant : on se connaît mieux qu’à 20 ans et on est généralement plus zen. Mais côté médical, ce n’est pas la même chose. Avoir un enfant après 40 ans exige un suivi rapproché, en raison des risques qu’une grossesse « tardive » entraîne. On fait le point sur la grossesse après 40 ans côté santé !
Tomber enceinte après 40 ans : plus compliqué qu’il n’y paraît
Vous avez forcément autour de vous des copines qui vous disent « Ben moi ma cousine elle est tombée enceinte du premier coup, et elle avait 41 ans » ou « tu connais machin ? Elle est tombée enceinte à 43 ans, comme ça ». Alors oui, tomber enceinte après 40 ans, ça arrive… Mais c’est scientifiquement prouvé que le taux de fertilité commence à baisser à partir de 35 ans, et chute carrément à 40 ans puis 45 ans. À chaque cycle, les chances de tomber enceinte passent de 25 % à 25 ans… à 6 % à 40 ans. Et si vous vous dîtes qu’une aide médicale à la procréation pourra, au pire, vous venir en aide, c’est la douche froide : le taux de grossesse par transfert d’embryon dégringole de 36 % entre 35 et 45 ans, pour s’établir à 2,2 %.
Des risques de fausse-couche plus importants
Les anomalies génétiques sont plus fréquentes après 40 ans… et donnent ainsi lieu à davantage de fausses couches spontanées. Une fausse-couche touche 1 grossesse sur 3 à compter de 40 ans, et plus d’une sur deux après 45 ans. Un risque à prendre en considération, même si s’y préparer n’enlève en rien la difficulté de dépasser ce genre de déception, voire d’épreuve, quand le désir d’enfant est fort et que l’horloge biologique tourne.
Quels risques pour votre santé ?
Une grossesse après 40 ans peut, encore une fois, très bien se dérouler. Néanmoins, les pathologies liées à la grossesse sont plus fréquentes :
- diabète gestationnel (deux fois plus de chances d’en avoir qu’à 30-35 ans) ;
- pré-éclampsie ;
- hypertension ;
- troubles cardiaques ;
- dysfonctionnement thyroïdien…
Et d’autres facteurs encore qui entraînent des risques au moment de l’accouchement et qui augmentent la mortalité maternelle. Les naissances avec instruments (forceps, ventouse…) et par césarienne sont également plus fréquentes.
Des risques pour votre bébé
Toutes les femmes désireuses d’avoir une enfant le savent : les risques de trisomie 21 augmentent avec l’âge de la mère, particulièrement après 40 ans. Il est de 1/2500 à 20 ans contre 1/100 à 40 ans. Les bébés naissent aussi plus souvent prématurément : les risques de prématurité sont ainsi trois fois plus élevés après 45 ans qu’à 30-34 ans.
Un suivi plus médicalisé après 40 ans ?
Selon les pathologies induites par la grossesse, vous aurez :
- plus d’échographies ;
- un dépistage de la trisomie 21 (non obligatoire) ;
- Une amniocentèse
- un test de glycémie.
Mais si la grossesse se déroule sans problème, ce qui est tout à fait probable, vous n’aurez pas plus d’examens que pour une grossesse avant 40 ans. Finalement, le suivi médical dépend de votre état de santé et de celui du bébé, comme n’importe quelle autre grossesse.
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