Tout savoir sur l'IVG
Ecrit le 22/11/2017 par Chrystelle Lacouara, Rédactrice
Une grossesse n’est pas toujours un événement heureux. Lorsque ce n’est pas le bon moment ou pas la bonne personne, que votre moyen de contraception n’a pas fonctionné, interrompre une grossesse est un choix parfois nécessaire, bien qu’il ne soit pas facile. En 2018, l’IVG concernait 224 300 femmes en France d’après la DREES (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques). Comment se passe une IVG, que faut-il savoir, on vous informe.
L’IVG : ce que dit la loi
Le délai l’égal actuellement en France pour pratiquer une IVG est de 12 semaines de grossesse, soit 14 semaines d’aménorrhée, à la différence de l’interruption médicale de grossesse, qui peut être pratiquée à n’importe quel moment de la grossesse et pour raison médicale. Au-delà, il n’est plus possible de pratiquer une interruption volontaire de grossesse en France. L’interruption de grossesse est prise à en charge 100 % par l’Assurance Maladie, quelle que soit la méthode utilisée, et ne comporte aucune condition d’âge à respecter. C’est un droit pour toutes les femmes.
Je me pose des questions sur l’IVG, à qui je m’adresse ?
Plusieurs possibilités s’offrent à vous pour avoir recours à une IVG. Vous pouvez prendre rendez-vous auprès de votre gynécologue, à l’hôpital, en clinique ou en ville, ou bien faire appel au planning familial où les consultations sont gratuites.
Quelle que soit la méthode d'interrruption volontaire de grossesse choisie, plusieurs rendez-vous sont nécessaires avec un médecin ou une sage-femme pour assurer un suivi de l'IVG. Nous abordons la question ci-dessous.
Comment se passe l’IVG ?
Vous êtes enceinte et votre décision est prise : vous souhaitez interrompre votre grossesse. Dès que le test de grossesse est positif, ne tardez pas à consulter pour dater votre grossesse et ne pas dépasser le délai légal. En effet, faire une IVG demande de suivre un certain processus imposé par la loi et peut prendre un peu de temps. Deux consultations médicales sont obligatoires.
Dans un premier temps, vous devez prendre rendez-vous avec votre gynécologue afin de faire la demande d’IVG. Il vous prescrira une prise de sang afin de confirmer votre grossesse mais surtout dater le début de la grossesse. Une échographie peut également être demandée.
Enfin, un entretien psychologique peut vous être proposé. Un délai d’une semaine de réflexion est obligatoire avant l’interruption : il s’agit du « délai légal de réflexion ». Le second rendez-vous a lieu 8 jours plus tard pour confirmer la demande d’IVG.
Les différents façons d'interrompre une grossesse
- L’IVG médicamenteuse
Elle n’est possible que jusqu’à 5 semaines de grossesse sans hospitalisation, jusqu’à 7 semaines avec une hospitalisation de quelques heures. Elle se déroule en deux temps : un premier médicament pris en consultation interrompt la grossesse, et le deuxième, 36 à 48 heures plus tard, permet d’évacuer l’œuf.
- L’IVG chirurgicale (ou instrumentale)
Elle consiste à aspirer l’embryon et le contenu de l’utérus à l’aide d’une canule. Cette opération, qui dure une dizaine de minutes, est effectuée sous anesthésie générale ou locale : vous choisirez avec le médecin la méthode qui vous convient le mieux. L’hospitalisation dure quelques heures, vous pourrez ensuite rentrer chez vous, accompagnée.
Le suivi après l’IVG
Un rendez-vous psycho-social vous est proposé après l’intervention si vous éprouvez le besoin d’en parler. Un rendez-vous médical de contrôle aura lieu 15 jours à 3 semaines après l’interruption afin de s’assurer que tout s’est bien passé et que l’embryon a bien été éliminé totalement. Subir une IVG n’a aucune conséquence sur les grossesses que vous mènerez par la suite, en revanche, psychologiquement, vous pouvez être affectée : n’hésitez pas à consulter pour passer ce cap.
Votre corps vous appartient. Si l’IVG peut être encore tabou aujourd’hui, c’est un droit qui a été gagné pour les femmes, du moins en France… Nul n’a le droit de vous empêcher d’interrompre votre grossesse : il s’agit d’un délit puni de 2 ans d’emprisonnement et d’une amende de 30 000 euros.
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