Les pressions parentales subies dans l’espace public
Ecrit le 03/10/2023 par La Rédaction,
Les enfants jouent, parlent fort, se chamaillent. Les sorties dans l’espace public des parents avec leurs enfants les exposent à des regards désapprobateurs et à des remarques sur leur mauvaise éducation. Il est alors essentiel pour le parent de bien gérer sa culpabilité, de garder confiance en soi et de maintenir une attitude positive malgré la pression sociale.
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Les critiques publiques : "Vos enfants sont bien mal élevés"
Quand les parents sortent avec leurs enfants au restaurant, au cinéma, dans les commerces et que ces derniers parlent fort, se chamaillent, courent partout, ils sont souvent critiqués. Ce sont des propos blessants sur leur responsabilité parentale, la mauvaise éducation des enfants, qui accroissent le mal-être et la culpabilité parentale. Ces propos sont souvent injustes, car les comportements de l’enfant sont normaux pour son jeune âge. Mais certains préfèrent juger et condamner, désireux de préserver leur tranquillité dans les espaces publics. De telles pressions subies par les parents peuvent détruire leur confiance, les conduire à une remise en question de leurs capacités parentales et au burn-out.
Les normes sociales et la pression de la perfection et de la réussite des parents et des enfants
La société attend que parents et enfants soient parfaits. Cela signifie que les enfants ne doivent jamais crier, toujours bien se tenir, obéir, manger de tout. Et les parents doivent pouvoir les recadrer aussitôt, en restant calmes. Or la perfection n’existe pas. La conséquence de ces normes de parentalité idéalisées véhiculées par les médias, les experts en développement personnel et les réseaux sociaux est une culpabilisation à outrance des parents et l’instauration de doutes sur leurs compétences parentales. Cette pression se répercute sur les enfants : l’injonction d’être un parent parfait se double de celle d’être un enfant parfait.
Les jugements sur les choix éducatifs des parents
Il existe plusieurs approches éducatives. La méthode répressive consiste à poser des règles, à les exprimer clairement aux enfants et à sanctionner tout écart. Autre courant : la parentalité positive, qui propose au parent de se mettre à la place de l’enfant pour le comprendre. Il s’agit de le guider, pas de le contrôler, et d’éviter toute violence psychologique (cris, punitions…). Cette méthode est souvent critiquée, associée au laisser-faire et à l’enfant roi. Or ces critiques sont infondées. Il ne s’agit pas de laisser l’enfant faire n’importe quoi, mais d’assurer un cadre et des règles de vie, tout en reconnaissant que l’enfant est une personne à part entière, qui mérite de l’empathie et le droit à l’expression émotionnelle. Il convient donc de respecter les choix éducatifs et les divers modèles familiaux, l’important étant que la sécurité physique, la santé et le respect de l’enfant et des autres soient observés.
Les stratégies pour faire face aux pressions des parents
Voici quelques conseils pour faire face aux jugements :
- Prendre conscience que la perfection n’existe pas pour pouvoir se libérer de la culpabilité et de la pression, et retrouver un bien-être parental.
- Faire confiance à ses choix éducatifs. Cela aide à ignorer les remarques. Mais si ces remarques sont adressées à l’enfant, alors il faut le défendre tout en restant respectueux. Et déculpabiliser l’enfant en lui exprimant son désaccord par rapport aux propos tenus.
Il est important que le parent partage son expérience avec d’autres parents, qu’ils se conseillent, se soutiennent. Des groupes de soutien existent aussi pour les parents. Ils peuvent de même solliciter les professionnels de la petite enfance.
