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Prénoms

Les prénoms interdits en France : ce que vous devez savoir


Ecrit le 02/02/2024 par La Rédaction,

Choisir un prénom pour son futur enfant est une étape importante dans la vie des parents. Cependant, en France, il existe certaines restrictions et règles à respecter lors de cette sélection. Dans cet article, nous allons explorer les différentes raisons pour lesquelles certains prénoms sont interdits en France, ainsi que quelques exemples de ceux-ci.

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La loi française sur les prénoms

Depuis 1993, la loi française régissant les prénoms permet aux parents d'être assez libres quant au choix du prénom de leur bébé. Néanmoins, le Code civil français précise qu'un prénom ne doit pas être contraire à l'intérêt de l'enfant. Concrètement, cela signifie qu'un prénom ne doit pas exposer l'enfant au ridicule, ni créer des problèmes d'identité ou de confusion sur le genre de l'enfant.

Lors de la déclaration de la naissance, c'est l'officier d'état civil qui vérifie si le prénom choisi par les parents respecte ces critères. Si l'officier d'état civil estime que le prénom peut être préjudiciable à l'enfant, il doit en informer le procureur de la République, qui a la possibilité de saisir le juge aux affaires familiales pour demander le changement du prénom.

Exemples de prénoms interdits en France

  • Nutella : En 2015, un couple a voulu appeler leur petite fille Nutella. Le procureur a estimé que ce prénom n'était pas dans l'intérêt de l'enfant, et le juge aux affaires familiales a ordonné que la fillette soit prénommée Ella.

  • Fraise : Dans un autre cas similaire en 2014, les parents d'une petite fille ont choisi de la prénommer Fraise. Mais là encore, le juge aux affaires familiales a décidé que ce prénom pouvait être source de moquerie et a demandé qu'il soit changé.

  • MJ : Un juge s'est également prononcé contre l'utilisation du prénom "MJ", car il pourrait créer des problèmes d'identité pour l'enfant et provoquer une confusion sur son genre.

Les exceptions et contestations

Cependant, certains cas de prénoms interdits font parfois l'objet de contestations, avec des décisions finalement différentes selon les juges ou les juridictions concernées.

Le cas de Titeuf

En 2007, alors que le personnage de bande dessinée Titeuf était très populaire, un couple français a essayé de donner ce prénom à leur fils. L'officier d'état civil a refusé mais, après une procédure judiciaire, le juge aux affaires familiales a finalement autorisé le prénom, arguant qu'il ne considérait pas Titeuf comme ridicule.

Le prénom Liam

Dans un cas plus récent, en 2018, le prénom Liam a été remis en question car il pourrait "créer un risque de confusion de genre". En effet, ce prénom est souvent attribué aux garçons mais a été choisi par des parents pour leur fille. La décision du juge début 2020 a finalement autorisé le couple à appeler leur fille Liam. 

Le rôle des associations et de la justice

Afin de protéger les droits des enfants, plusieurs associations militent pour que la législation concernant les prénoms soit plus stricte et encadrée. Par exemple, l'association Les Amis des Justes Prénoms souhaite instaurer une liste officielle de prénoms autorisés, à l'image de ce qui existe déjà dans certains pays comme l'Islande ou la Suède.

D'autre part, la justice française est également attentive à ces problématiques, comme le montrent les nombreux cas juridiques impliquant des prénoms jugés inappropriés. Ces exemples soulignent l'importance de prendre en compte l'intérêt de l'enfant avant de choisir un prénom.

Les prénoms interdits dans le monde

La France n'est pas le seul pays où certains prénoms sont interdits. Aux États-Unis, par exemple, les noms de famille sont généralement proscrits comme prénoms (exemple : Johnson), tandis qu'en Nouvelle-Zélande, les prénoms considérés comme offensants ou trop longs sont interdits. Certains pays disposent même d'une liste officielle de prénoms autorisés, comme mentionné précédemment, afin de prévenir les éventuelles dérives.

Le choix du prénom : une affaire de goût et de bon sens

Pour éviter d'avoir à faire face à des problèmes juridiques ou encore de causer du tort à leur enfant, il est primordial que les parents prennent en compte ces lois sur les prénoms lors de leur sélection. Même si la législation actuelle offre une grande liberté de choix, il faut garder à l'esprit que le bien-être de l'enfant doit être la priorité.