Spotting : tout savoir sur ces saignements vaginaux durant la grossesse
Ecrit le 04/04/2023 par Lola Depret, Rédactrice web dans le cadre de ses études
En début de grossesse, certaines femmes constatent de légers saignements vaginaux, c’est ce que l’on appelle le spotting ! Il est important de surveiller ces saignements. Comment reconnaître le spotting ? Quelles en sont les causes ? Quand s’inquiéter en cas de saignement vaginal durant la grossesse ? On vous dévoile tout sur le spotting durant la grossesse pour bien l’apprivoiser et éviter le stress !

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Qu’est-ce que le spotting durant la grossesse ?
Le spotting provient du mot “spot” en anglais, qui signifie tache. Le spotting s’apparente à de légers saignements vaginaux en dehors de la période de règles. Généralement, le spotting apparaît en début de cycle menstruel, mais il peut aussi survenir au début de la grossesse. En temps normal, le spotting est anodin et sans risque pour la santé de la femme. Néanmoins, en cas de spotting durant la grossesse, il est conseillé de consulter votre gynécologue afin de vous assurer que tout va bien pour bébé.
Lors de la fécondation, l’embryon se fixe au bout de 10 à 14 jours dans l’utérus. Cette implantation peut parfois provoquer des saignements, ou spotting. Ces saignements apparaissent au moment où vous devriez avoir vos règles et sont souvent confondus avec les menstruations. Résultat : vous pensez avoir vos règles alors que vous êtes bel et bien enceinte ! Ce phénomène, aussi appelé règles anniversaires, touche 1 femme sur 4.
À quoi ressemble le spotting ?
Comme son nom l’indique, le spotting se caractérise par des petites taches de sang sur vos sous-vêtements. Il se différencie des règles par sa couleur généralement plus foncée qui se rapproche des pertes brunes. En cas de spotting, les pertes de sang sont plus légères que durant les menstruations et durent moins longtemps, environ 2 jours.
Les causes de spotting pendant la grossesse
Durant la grossesse, 3 facteurs principaux peuvent être à l’origine du spotting :
- La nidation ou les règles anniversaires. L'implantation de l’œuf à la paroi utérine peut engendrer de petits saignements durant le début de grossesse.
- L’hématome décidual ou décollement du placenta. Suite à un décollement du futur placenta, un hématome peut se former. Cela provoque alors de petits saignements de couleur marron.
- Attention, les hématomes peuvent mener à une fausse-couche s’ils viennent à s’aggraver. Il est donc très important de prévenir votre gynécologue dès les premiers saignements.
- Un rapport sexuel. Chez la femme enceinte, le col de l’utérus se trouve très irrigué par le sang. Les rapports sexuels durant la grossesse peuvent provoquer une inflammation accompagnée de saignements. Bien que cela soit normal, il est important d’effectuer un prélèvement pour vérifier que le col ne soit pas infecté par une bactérie.
Spotting de grossesse : quand s’inquiéter ?
Contactez votre médecin gynécologue ou votre sage-femme si le spotting est accompagné d’autres symptômes comme :
- des douleurs dans le bas ventre,
- des saignements abondants,
- des contractions,
- de la fièvre,
- des vertiges,
- des nausées…
Ces symptômes anormaux peuvent être à l’origine d’une pathologie ou d’une fausse couche notamment au cours du premier trimestre de grossesse. La fausse couche est caractérisée par des saignements très abondants et des douleurs dans le bas-ventre. Les cas de fausses couches touchent 15 % des femmes enceintes.
Une perte de sang accompagnée d’autres symptômes peuvent aussi être à l’origine d’une grossesse extra-utérine (GEU). En temps normal, l’œuf se développe dans l’utérus (dans la trompe). Mais lors d’une grossesse extra-utérine, il se développe à l’extérieur de la cavité utérine, au niveau de l’ovaire, dans la paroi abdominale ou dans le col de l’utérus. Une grossesse extra-utérine se démarque souvent par des pertes de sang presque noires au moment prévu des règles et des douleurs dans le bas-ventre.
En cas de douleurs, consultez un médecin dans les plus brefs délais. Une prise en charge rapide par traitement médicamenteux ou chirurgie permettra d’éviter que la trompe ne s’abîme.
Dans de plus rares cas, un saignement vaginal important peut être dû à une grossesse môlaire. Cette anomalie chromosomique se distingue par le développement anormal du placenta sous forme de kystes et l’absence de l’embryon. La grossesse môlaire peut mener à une fausse couche spontanée.
Les saignements vaginaux en dehors du premier trimestre de grossesse
Si vous observez des saignements en dehors du premier trimestre de grossesse, il est impératif de se rendre en urgence à la maternité. Une hémorragie constatée en milieu ou fin de grossesse peut être très grave et doit être traitée au plus vite. Deux causes courantes peuvent être à l’origine de ces saignements anormaux :
- L’hématome rétroplacentaire. Le placenta se détache partiellement ou totalement de l’utérus et provoque ainsi une hémorragie. Ce décollement peut mettre en péril la santé de bébé qui n’est plus relié à sa mère et se retrouve coupé des éléments vitaux (nutriments, oxygène et eau nécessaires à son développement).
- Le placenta prævia. Le placenta est trop près du col de l’utérus et peut l’obstruer.
Dans ces situations, une hospitalisation est indispensable. L’accouchement peut alors être déclenché prématurément, généralement par césarienne.
Le spotting est-il un signe d’accouchement ?
Lorsque la date d’accouchement approche à grand pas, il est normal de constater de légers saignements dus aux contractions. Néanmoins, contactez votre médecin afin de vous assurer qu’il ne s’agit pas d’un décollement du placenta.