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Risques de grossesse

Tout savoir sur la toxoplasmose


Ecrit le 23/01/2017 par La Rédaction,
Modifié le 04/11/2022 par Jennifer Trouille, Rédactrice Web

Durant la grossesse, le système immunitaire de la femme enceinte s’affaiblit et elle se trouve davantage confrontée aux infections et autres maladies. Parmi les infections à surveiller de près au cours de la grossesse : la toxoplasmose. Si cette maladie est bénigne la plupart du temps, elle s’avère être dangereuse chez la femme enceinte. Symptômes, transmission, prévention et risques pour le fœtus, on vous dit tout sur cette maladie infectieuse, ennemie des femmes enceintes.

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Qu’est-ce que la toxoplasmose ?

La toxoplasmose est une infection due à un parasite, le Toxoplasma gondii. On retrouve ce parasite chez de nombreux animaux, dont la forme est active ou inactive selon les espèces. Chez les oiseaux et les animaux herbivores et omnivores, le parasite est présent sous la forme de kystes inactifs. En revanche, chez les chats, le Toxoplasma gondii est présent sous forme active : les oocystes. Le chat élimine le parasite présent dans les oocystes via ses excréments. 

En temps normal, la toxoplasmose est une maladie bénigne. Néanmoins, celle-ci peut s’avérer alarmante si elle est contractée par une personne ayant un système immunitaire affaibli, comme la femme enceinte.

La toxoplasmose peut entraîner des conséquences désastreuses pour le développement du fœtus. Si la femme enceinte contracte le parasite durant sa grossesse et que le fœtus est contaminé, on parle alors de toxoplasmose congénitale.

Comment se transmet la toxoplasmose ?

La toxoplasmose se transmet de différentes manières : 

  • Par l’ingestion de viande crue ou pas assez cuite, où les kystes sont présents.
  • Dans les produits laitiers non pasteurisés.
  • Par contact avec la terre (jardinage) ou en ingérant des fruits et légumes mal lavés.
  • Par l’ingestion d’eau souillée contenant des oocystes.
  • Via la litière du chat. 

Les symptômes de la toxoplasmose

La plupart du temps, la toxoplasmose passe inaperçue. La raison : notre système immunitaire est suffisamment résistant face au parasite. En revanche, chez une femme enceinte dont le système immunitaire est plus faible, la contamination peut engendrer divers symptômes, souvent identiques à une angine ou à une grippe : 

  • fièvre (inférieure à 38° C),
  • maux de tête,
  • fatigue qui se prolonge durant plusieurs semaines ou mois,
  • ganglions au niveau du cou et / ou à la base du crâne,
  • douleurs et courbatures,
  • éruption cutanée sur le corps.

Comment savoir si je suis immunisée face au Toxoplasma gondii ?

Lors de votre première consultation de suivi de grossesse, votre professionnel de santé vous prescrit automatiquement une sérologie de la toxoplasmose. Seule une prise de sang peut détecter la présence d’anticorps dans votre organisme et déterminer si vous avez déjà été en contact avec le parasite.
Si c’est le cas, bonne nouvelle, cela signifie que vous avez déjà contracté la maladie et par conséquent, vous êtes immunisée !
Si votre résultat de prise de sang est négatif, alors certains gestes préventifs devront être respectés tout au long de votre grossesse pour protéger le fœtus. 

À noter : il n’existe aucun vaccin contre la toxoplasmose. La seule façon d’être immunisé face au parasite Toxoplasma gondii est de contracter l’infection au cours de sa vie.

Pourquoi la femme enceinte fait-elle l’objet d’un suivi particulier durant sa grossesse ?

Le suivi de la toxoplasmose chez la femme enceinte est obligatoire en France. Si votre sérologie est négative en début de grossesse, une prise de sang sera réalisée chaque mois afin de s’assurer que vous n’avez pas contracté le parasite.

Le parasite responsable de la toxoplasmose ne se transmet pas entre les êtres humains. La maladie n’est donc pas contagieuse. En revanche, le Toxoplasma gondii peut contaminer le fœtus en traversant le placenta si une femme enceinte attrape l’infection pendant sa grossesse sans être immunisée. En cas de toxoplasmose congénitale, les conséquences pour le fœtus peuvent être désastreuses.

Plus la grossesse est avancée, plus les risques de contamination de la mère à son bébé augmentent. En cas de sérologie positive à la toxoplasmose en cours de grossesse, les risques sont : 

Prévention de la toxoplasmose : les bons gestes

Pour éviter toute contamination avec le Toxoplasma gondii, quelques gestes doivent être mis en place dès le début de la grossesse, notamment au niveau de votre alimentation

  • Lavez soigneusement vos fruits et légumes
  • Oubliez tartare, carpaccio et charcuteries crues et privilégiez des viandes bien cuites. La cuisson tue le parasite contenu dans les aliments. 
  • Ne consommez pas de fromages ou yaourts non pasteurisés.
  • Mettez des gants lorsque vous jardinez et lavez-vous les mains après chaque contact avec de la terre.
  • Restez vigilante quant au nettoyage des légumes lorsque vous ne mangez pas chez vous. Dans le doute, préférez des légumes cuits aux crudités.
  • Ne touchez pas aux excréments de votre chat. Si vous devez changer sa litière, mettez des gants.

Toxoplasmose congénitale : j’ai contracté le parasite enceinte, que faire ?

Si vous avez contracté la toxoplasmose pendant votre grossesse, une amniocentèse et plusieurs échographies de contrôle vous seront prescrites. L’objectif est de déterminer le degré d’atteinte du fœtus par la toxoplasmose congénitale. Plus l’infection a lieu tôt au cours de la grossesse, plus les risques pour la santé du fœtus seront graves

On estime que le risque de transmission de la toxoplasmose est de : 

  • 10 % au cours du premier trimestre de grossesse,
  • 30 % au deuxième trimestre,
  • 60 % lors du dernier trimestre.

Source : Reconnaître la toxoplasmose | ameli.fr

En cas de diagnostic d’une toxoplasmose congénitale, un traitement médicamenteux est administré à la femme enceinte jusqu’à l’accouchement. Le suivi médical de la femme enceinte et du bébé est également renforcé jusqu’à la naissance et durant les premières années de vie de l’enfant. Très souvent, le bébé naît sans symptôme, mais la maladie se développe plus tard, avec un risque de toxoplasmose oculaire ou neurologique.