L’infection à streptocoque B
Ecrit le 06/06/2016 par Chrystelle Lacouara, Rédactrice
Le mot semble très hostile, mais vous ne savez pas vraiment ce qu’est le streptocoque B. Peut-être en entendez-vous vaguement parler depuis le début de votre grossesse ? Nous on vous explique tout car mieux vaut prévenir que guérir.
C’est quoi le streptocoque B ?
L’infection à streptocoque B (ou SGB) est provoquée par des bactéries, les streptocoques de type B, qui sont normalement présentes dans notre organisme pour 15 à 40 % de la population et provenant de la flore digestive. Si elles sont absolument inoffensives pour vous, elles peuvent causer des complications chez votre bébé (méningites, septicémie) et seraient responsables de 50 à 100 décès chaque année…
Comment se faire dépister ?
25 % des femmes enceintes seraient porteuses de ces streptocoques B. Le problème de cette bactérie, c’est qu’elle ne provoque généralement aucun symptôme : pas vraiment pratique pour la détecter ! La seule façon de savoir si oui ou non vous êtes porteuse de streptocoques B est de faire un prélèvement vaginal. Sachez que ce dernier est effectué automatiquement lors du 8e mois de grossesse.
Les risques durant l’accouchement
C’est au moment de l’accouchement que les risques de transmission materno-fœtale sont les plus forts. Votre bébé, en ingérant ou inhalant du liquide amniotique après la rupture de la poche des eaux ou tout simplement durant sa naissance, lors du passage de la filière urogénitale, peut alors être contaminé et déclencher une infection.
La prévention
Il existe un risque de l’ordre de 50 % que votre bébé soit contaminé lors de l’accouchement. Mais rassurez-vous : les cas d’infection néonatale s’élèvent à seulement 1 à 2 %. Néanmoins, si vos analyses révèlent que vous êtes porteuse de streptocoque B, une antibioprophylaxie vous sera administrée : cela consiste à vous administrer des antibiotiques sous forme de perfusion durant l’accouchement. Votre bébé sera ensuite surveillé pendant les premières 24h afin de s’assurer que tout va bien pour lui.
Si vous avez des questions ou des inquiétudes, n’hésitez pas à en parler à votre gynécologue ou votre sage-femme : vous serez ainsi rassurée !