Grossesse môlaire : 6 questions que l'on se pose
Ecrit le 21/08/2017 par Chrystelle Lacouara, Rédactrice Modifié le 09/11/2022
La grossesse môlaire concerne un cas sur 1 000. Une pathologie rare de la grossesse qui peut toutefois avoir de lourdes conséquences. Quels sont les symptômes ? Peut-on tomber enceinte après en avoir vécue une ? On fait le point.

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Qu’est-ce qu’une grossesse molaire ?
Aussi appelée môle hydatiforme, la grossesse molaire est due à une anomalie au moment de la fécondation qui entraîne une mauvaise distribution des chromosomes paternels et maternels. Il existe deux types de grossesse molaire :
- la grossesse môlaire complète : l’œuf fécondé n’a aucun chromosome maternel alors que ceux du père sont en double. Aucun embryon ne se forme et le placenta se développe de manière anormale, en grappe.
- la grossesse môlaire partielle : l’œuf fécondé a 23 chromosomes maternels mais ceux du père sont en double. Un embryon peut se former sans qu’il puisse toutefois survivre. Le placenta évolue également de façon anormale. Le développement d’un embryon viable est alors impossible. La grossesse ne peut pas être menée à terme et doit être interrompue.
Quels sont les symptômes d’une grossesse môlaire ?
La grossesse môlaire passe inaperçue dans 40 % des cas. Dans les autres, elle se manifeste comme une fausse couche, c’est-à-dire avec une perte de sang et des douleurs dans le bas-ventre, entre la 6ème et 16ème semaine de grossesse. Un gonflement anormal du ventre, des nausées et des vomissements peuvent également survenir. Ainsi des symptômes de grossesse importants doivent mettre la puce à l’oreille et amener à consulter.
Comment le diagnostic est-il établi ?
Le diagnostic de la grossesse môlaire complète peut être décelée à l’échographie du 1er trimestre. Quant à la grossesse môlaire partielle, elle est plus difficile à déceler. Un dosage des hormones de grossesse est alors effectué : un taux de HCG anormalement élevé confirmera la présence d’une grossesse môlaire.
Comment est prise en charge la grossesse môlaire ?
Ne pouvant pas être menée à terme en raison de l’absence d’embryon, la grossesse môlaire nécessite inévitablement une interruption. Une aspiration est effectuée dans des délais relativement courts après diagnostic afin d'éviter tout risque de complications au fur et à mesure de l’avancée de la grossesse. Enfin, une échographie de contrôle est effectuée 15 jours après le traitement, afin de s’assurer que tout a été bien évacué, ainsi qu’un contrôle du taux d’hormones de grossesse (HCG) pendant plusieurs mois.
Quels sont les risques de complications ?
Parfois, même si l’évacuation est réussie, la grossesse môlaire peut entraîner une tumeur trophoblastique gestationnelle plusieurs semaines, voire plusieurs mois plus tard : environ dans 15 % des cas pour les grossesses môlaires complètes, contre 0,5 à 3 % pour les partielles. Cette complication nécessite alors un traitement par chimiothérapie qui obtient un très bon taux de guérison.
Peut-on tomber enceinte après une grossesse môlaire ?
Bien que ces complications existent, gardez à l’esprit qu’il est tout à fait possible de retomber enceinte après une grossesse môlaire. Il faudra, néanmoins, rester vigilante et prendre quelques précautions. Il est généralement conseillé d’attendre la fin du traitement et du suivi pour envisager une nouvelle grossesse, soit un délai de 6 mois minimum dans une môle dite complète, ou 1 mois dans le cas où la môle est partielle. Si l'utérus est parfaitement nettoyé et le taux de HCG est négatif, aucune contre-indication pour une nouvelle grossesse n’existe. Vous pouvez donc, à nouveau, vous laisser séduire par le désir d’avoir un enfant. Surtout, ne vous mettez aucune pression, essayez au maximum de vivre cette nouvelle aventure de manière positive et sereine. Le reste suivra avec le temps. Bonne chance !