La choriocentèse ou biopsie du trophoblaste
Ecrit le 28/09/2017 par Chrystelle Lacouara, Rédactrice
La choriocentèse ou biopsie du trophoblaste est un examen de dépistage prénatal peu connu qui peut être utilisé à la place de l’amniocentèse. Quand est-elle pratiquée et dans quel cas de figure : on vous dit tout sur la choriocentèse !
C’est quoi une biopsie du trophoblaste ?
La choriocentèse consiste à prélever des cellules de ce que l’on appelle les villosités choriales, ce qui sera en fait le futur placenta. Ces cellules auraient les mêmes caractéristiques génétiques que le fœtus. Elle est effectuée avec une anesthésie locale : elle consiste à introduire une aiguille guidée par une échographie à travers la paroi abdominale afin de prélever les cellules. Le prélèvement peut également se faire par le col de l’utérus.
À quoi sert la choriocentèse ?
Cette méthode permet de détecter une éventuelle anomalie chromosomique chez le futur bébé (trisomie 21, 17, syndrome de Down…). Une fois les cellules prélevées, elles sont analysées en laboratoire et le caryotype est donc fait, c’est-à-dire les chromosomes fœtaux sont analysés, afin de déterminer s’il y en a en trop ou si d’autres manques.
Quelle différence entre choriocentèse et l’amniocentèse ?
Cette biopsie peut être pratiquée plus tôt que l’amniocentèse, entre la 11e et 13e semaine d’aménorrhées plutôt qu’au 4e mois de grossesse. Les résultats sont aussi plus rapides : entre 4 et 7 jours. Néanmoins, les délais peuvent varier en fonction des anomalies recherchées.
Quand est-elle proposée ?
Elle est généralement indiquée :
- quand les résultats du tri-test sont mauvais, c’est-à-dire quand le risque est de plus d’1/250 ;
- quand l’échographie a révélé des anomalies (clarté nucale supérieure à la normale…) ;
- si la mère a plus de 35 ans ;
- si l’un des parents est porteur d’une anomalie chromosomique.
Les risques de fausse couche, tout comme pour l’amniocentèse, existent : ils s’élèvent à environ à 1-2 % et sont au maximum dans les 8-10 jours qui suivent le prélèvement.
Est-ce que ça fait mal ?
Non, une anesthésie locale est effectuée afin que vous ne sentiez pas l’aiguille mais vous pouvez néanmoins ressentir des sensations très désagréables au moment même du prélèvement. Heureusement, cela passe rapidement. Les jours suivants on pourra vous demander de rester au calme afin de limiter les risques de fausse couche.