L'infertilité chez l'homme
Ecrit le 21/09/2021 par Pauline Dewinter, Rédactrice Web
L’infertilité dans un couple peut être d’origine féminine, masculine ou mixte. Chez l’homme, les problèmes de fertilité proviennent la plupart du temps d’anomalies spermatiques : les spermatozoïdes sont de mauvaise qualité, présents en quantité insuffisante dans le sperme, ou présentent des difficultés de mobilité. Symptômes, causes et traitements, on vous dit tout à propos de l’infertilité masculine et comment la gérer.

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Les causes de l’infertilité chez l’homme
Comme c'est le cas chez la femme, les causes possibles à l'infertilité masculine sont nombreuses et peuvent se combiner. Les spécialistes estiment toutefois que 30 à 40 % des diagnostics d'infertilité masculine n'ont actuellement aucune cause connue.
- Dysfonctions mécaniques ou traumatismes : éjaculation rétrograde (vers la vessie), anomalie de dépôt dans le vagin, torsion du cordon spermatique, choc des organes génitaux externes ou du périnée...
- Antécédents génétiques : maladie chromosomique, mucoviscidose, varicocèle (veines du cordon spermatique dilatées), cryptorchidie (absence de testicules dans la bourse), absence congénitale de testicule...
- Dérèglements hormonaux : diabète, hyperthyroïdie, faible taux de testostérone...
- Infections de santé : orchite (inflammation du testicule), épididymite (inflammation de l'épididyme), infections sexuellement transmissibles (IST)...
- Origines médicales : les cancers et leurs traitements (radiothérapie, chimiothérapie), chirurgie de la prostate ou de la vessie avec lésions irréversibles au niveau des testicules ou des canaux déférents, certains médicaments...
- Sources environnementales : pollution, exposition prolongée à des températures élevées (sauna, hammam, bains trop chauds, ordinateurs portables, fourneaux…), perturbateurs endocriniens...
- Hygiène de vie : alcool, tabagisme, cannabis ou autres stupéfiants, stress intense, mauvaise alimentation, sous-vêtements trop serrés…
Toutefois, dans la majeure partie des cas, les diagnostics d'infertilité masculine résultent d'une anomalie spermatique, d'une azoospermie ou d'une obstruction des canaux déférents.
Les différents types d’infertilité chez les hommes
Dans le cadre des examens du bilan de fertilité réalisé par les couples qui rencontrent des difficultés à procréer, le test du spermogramme permet d'identifier les origines d'une baisse de la fertilité masculine ; le plus souvent une altération du sperme ou une anomalie de la spermatogenèse (formation des spermatozoïdes).
- Azoospermie : absence totale de spermatozoïdes dans le sperme
- Oligospermie : nombre insuffisant de spermatozoïdes dans le sperme, soit moins de 10 millions de spermatozoïdes/ml de sperme
- Asthénospermie : troubles de la mobilité des spermatozoïdes qui présentent des difficultés à se déplacer
- Tératospermie : grande quantité de spermatozoïdes malformés (+ 50 %), présentant des anomalies morphologiques
- Nécrospermie : pourcentage anormalement élevé de spermatozoïdes morts (+ de 50 %). Cette anomalie du sperme fait souvent suite à une infection
- Oligo-asthéno-tératospermie : différentes anomalies associées qui représentent la cause la plus fréquente d’infertilité chez les hommes.
Comment traiter l’infertilité masculine ?
Si tous les cas d'infertilité ne peuvent pas être traités, chaque traitement de la fertilité est à adapter en fonction des patients, des facteurs de santé, des antécédents médicaux, du type et des causes de l'infertilité.
- Traitements médicaux
Les troubles de la santé, du système hormonal et les infections (prostatite par ex.) liés à l'infertilité masculine peuvent être traités par antibiotiques ou par prescription hormonale.
- Traitements chirurgicaux
Si l’homme a eu recours à une vasectomie par le passé, il est parfois possible de rétablir la perméabilité des canaux déférents grâce à la chirurgie. En cas de varicocèle testiculaire (à l'origine de troubles de la formation des spermatozoïdes), le médecin peut aussi envisager un traitement chirurgical pour son patient.
- Traitements par procréation médicalement assistée (PMA) :
- Le couple peut choisir l'insémination artificielle avec le sperme de l’homme ou celui d'un donneur anonyme en cas de spermatozoïdes trop peu nombreux ou de mauvaise qualité
- - La fécondation in vitro fait partie des techniques les plus couramment utilisées pour lutter contre l'infertilité masculine et féminine. La fécondation in vitro ICSI ou FIV ICSI (par injection intracytoplasmique de spermatozoïdes) permet quant à elle de choisir un seul spermatozoïde injecté directement dans l'ovocyte par micro-insémination.
Si un traitement chirurgical ou hormonal est donc parfois envisageable, de nombreux couples ont recours à une technique d'assistance médicale à la procréation (AMP), laquelle reste souvent la solution la plus efficace pour concevoir un enfant.
Comment reconnaître les signes d’infertilité ?
Dans la plupart des cas, l'infertilité ne présente aucun symptôme en dehors de la difficulté à concevoir un enfant. Toutefois, chez les hommes il arrive qu'elle se traduise par des dysfonctions sexuelles, comme des troubles de l'érection, de l'éjaculation, une impuissance ou une douleur ressentie au niveau de l'appareil urogénital. Il faut noter que l'un et l'autre peuvent se produire sans pour autant être liés à une baisse de la fertilité ou un risque de stérilité. Chez certains patients, les symptômes d'un déséquilibre hormonal comme un déficit de pilosité peuvent aussi orienter les médecins vers une hypofécondité.
Cependant, quand un couple rencontre des difficultés à procréer, seul un bilan complet peut déterminer s’il y a infertilité. Pour les hommes, le premier examen réalisé est appelé spermogramme. En utilisant un échantillon de sperme recueilli par masturbation, il permet d'en étudier la composition et la consistance, de déterminer le nombre de spermatozoïdes et leur mobilité ; en résumé d'obtenir une évaluation précise de la qualité du sperme. Les médecins peuvent également analyser le taux d'hormones du patient ou encore réaliser une biopsie des testicules sous anesthésie.