Mon enfant fait des cauchemars
Ecrit le 26/06/2017 par Capucine Piot, Rédactrice
Il se réveille en pleurs à cause d’un monstre ou d’un loup qui hante ses nuits. Terrorisé par de mauvais rêves, votre tout-petit cauchemarde beaucoup. Que faire dans ces cas-là ?
Pourquoi fait-il des cauchemars ?
Très fréquents entre 1 an et 8 ans, les cauchemars sont monnaie courant chez les petits (et les grands !) qui craignent que les monstres ou les vilaines sorcières ne reviennent les hanter s’ils se rendorment. Jusqu’à l’âge de quatre ans, ils ne distinguent pas les rêves de la réalité et réclament alors votre présence. Bien que très désagréable, le cauchemar fait partie de sa construction. Il permet à l’enfant de mettre en scène ses frustrations, ses envies. L’enfant fait aussi face à différentes peurs et insécurités durant sa journée, comme la peur de l’inconnu, un changement ou une difficulté d’apprentissage. Toutes ces informations ou préoccupations peuvent réapparaître sous différentes formes la nuit dans ses rêves. Il peut aussi avoir été impressionné par des images vues à la télévision ou dans un livre. Pourtant, le cauchemar représente une soupape de sécurité très utile qui permet à votre enfant d’extérioriser son angoisse.
Comment l’aider à affronter ses cauchemars ?
Inutile de lui dire qu’il a imaginé les images qu’il a vues dans sa tête consolez-le et dites-lui que toutes ces vilaines images vont vite disparaître de sa tête.
Avant d’aller le coucher, faites le tour de la maison avec lui pour lui montrer que les portes sont fermées, que vous êtes près de lui pour le protéger.
Vous pouvez aussi lui laisser une petite veilleuse dans sa chambre, ou bien si c’est possible de faire dormir vos enfants ensemble, ou encore d’investir dans un brumisateur d’eau « magique » qui va chasser tous les vilains monstres de sa chambre.
Laissez sa porte entrouverte et rappelez-lui que vous êtes tout près
Inutile de le gronder ou de vous emporte : votre colère ne ferait que démultiplier son angoisse.
Au réveil, vous pouvez parler ensemble de son cauchemar, de ce qu’il a vu dans sa tête, ou encore de lui faire dessiner les images de la nuit. Et rappelez-lui bien que tout ça n’existe pas.
Si les cauchemars persistent
Les cauchemars sont normaux, ils font partie du développement de l’enfant. Toutefois, s’ils sont trop fréquents, très intenses, ou s’ils durent plusieurs semaines ou plusieurs mois, il est préférable de consulter un médecin. Consultez également un professionnel de la santé si votre enfant est encore fatigué après sa nuit de sommeil et que ce problème persiste.
Terreurs nocturnes ou cauchemars ?
Il ne faut pas les confondre. Le cauchemar est une anxiété passagère tandis que la terreur nocturne peut être plus grave : elle pourrait en effet cacher une angoisse véritable. Dans le dernier cas, l’enfant est en proie à un réel affolement qui survient au début de sa nuit. Il peut parfois même se réveiller tout en restant dans un état de terreur, pleurant, criant et gémissant alors qu’il est réveillé. Parfois même, l’enfant ne supporte pas qu’on le touche et est même capable de ne plus reconnaître ses propres parents. La terreur nocturne est rare et n'est pas dangereuse, les cas répétés ne concernent que 1 à 3% des enfants de moins de 15 ans.
Pour aller plus loin :
- Bébé pleure beaucoup la nuit
- Gérer les angoisses du soir