Devenir maman : semaine 2
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Le lien avec bébé

Devenir maman : semaine 2


Ecrit le 22/05/2018 par Chrystelle Lacouara, Rédactrice

Petit à petit vous récupérez de cet accouchement mais vous peinez à reconnaître votre corps. C’est bien normal ! 9 mois de grossesse, cela ne s’oublie pas en quelques jours. Il va vous falloir vous accepter telle que vous êtes : une jeune maman qui a donné la vie. Pour le moment, prenez soin de vous dès que vous le pouvez et prenez les choses comme elles viennent.

Les suites de couche, qu’est-ce-que c’est ?

Après l’accouchement, vous continuez à perdre du sang : c’est tout à fait normal. Ces saignements sont liés à la cicatrisation de la plaie placentaire et peuvent durer encore plusieurs semaines. Patience donc ! Assez abondantes la première semaine, cette semaine ces pertes devraient être moins importantes, elles peuvent également changer de couleur. 

Veillez à utiliser exclusivement des serviettes hygiéniques et non pas des tampons jusqu’à au moins 6 semaines après l’accouchement. Evitez également les bains, la piscine et les rapports sexuels durant cette période. Le col de l’utérus n’étant pas complètement fermé, c’est une entrée pour les éventuels germes et infections.
Vous avez mal ? Peut-être souffrez-vous des tranchées utérines, des contractions qui aident l’utérus à se remettre. N’hésitez pas à vous faire prescrire un anti-douleur (compatible avec l’allaitement) si besoin.
Si vous avez la moindre inquiétude quant à l’aspect de vos saignements ou d’éventuelles douleurs, parlez-en à votre sage-femme.

Comment mettre en place l’allaitement ?

Si vous avez choisi d’allaiter votre bébé au sein, la montée de lait a dû se faire à la maternité ou au retour à la maison. Désormais vous avez du lait et vous apprenez encore à allaiter votre bébé. Pas facile de se sentir sûre de soi quand c’est la première fois ! Et puis, il y a ces petits maux de l’allaitement : les premiers temps, la succion, surtout si bébé est énergique, peut provoquer des douleurs aux mamelons, voire des crevasses. Armez-vous de patience… et d’une bonne crème de type Lansinoh. Après chaque tétée, étalez une goutte de votre lait, antiseptique naturel, et appliquez un peu de crème. Aucun besoin de la rincer avant la prochaine tétée : elle est totalement sans danger pour votre bébé.
Si bébé s’énerve au moment de la mise au sein, exprimez un peu de lait, ça l’aidera à s’accrocher.
Proposez au papa de venir vous aider : aller chercher votre bébé, lui faire faire son rot, le bercer… Cette responsabilisation l’aidera à nouer un lien fort avec votre bébé et à développer son instinct paternel.

Se donner le temps de faire connaissance avec son bébé

Vous sentez déjà ce lien incroyable qui vous relie à votre bébé. Mais après le bonheur de la découverte, de nombreuses questions apparaissent : pourquoi pleure-t-il ? A-t-il faim ? A-t-il assez mangé ? Même si vous ne trouvez pas forcément les réponses, l’essentiel est d’être là et d’essayer de consoler votre bébé en répondant à ses pleurs, tout simplement. Si le papa est présent, parlez-lui de vos doutes et de vos questionnements, il a peut-être les mêmes. Peu à peu, ensemble, vous allez découvrir le tempérament de bébé, ce qu’il aime mais aussi ce qu’il aime moins. Plus vous passerez de temps avec votre bébé, plus vous serez dans la capacité de répondre à ses besoins : les pleurs du bébé (de 0 à 3 mois) sont universels quand ils veulent exprimer un besoin.

Le baby blues, c’est quoi ?

Très fatiguée, un peu lasse ou les larmes faciles quelle que soit l’émotion qui vous submerge ? Votre ventre est mou et vous ne reconnaissez plus votre corps ? Et puis peut-être avez-vous cette impression de ne pas être à la hauteur et de perdre pied face à votre nourrisson ? Ce moment après la grossesse et l’accouchement peut faire de vous une personne extrêmement sensible qui réagit parfois de manière excessive.
Le baby blues, si vous le connaissez, est une période plus ou moins longue, plus ou moins facile à vivre (voyons le verre à moitié plein !) et dépend de nombreux facteurs comme le degré de fatigue, la cohabitation avec ce nouveau corps ou la nostalgie de votre grossesse mais c’est surtout à la chute brutale des hormones et plus globalement aux bouleversements hormonaux que vous devez cela. Merci à eux !
Connaître le baby blues - ses causes, ses effets – est déjà un énorme avantage.

Demander de l’aide !

Si vous vous sentez perdue, que vous n’arrivez pas à répondre à certaines questions, osez appeler des copines déjà mamans : elles pourront être de bon conseil et vous apporteront du réconfort. Vous pouvez aussi faire appel à votre sage-femme afin qu’elle passe vous voir à votre domicile si cela est compliqué de vous déplacer : vous avez droit à 2 séances de suivi postnatal prises en charge à 100 % avec dispense d'avance de frais si elles sont réalisées avant le 12e jour qui suit l'accouchement. Allaitement, soins du cordon, elle pourra vous aider dans ces premiers pas avec bébé mais aussi si vous avez des questions sur les suites de couche, ou sur votre épisiotomie.
Si votre famille vous rend visite, profitez-en pour leur demander de vous faire des courses, un bon repas ou un peu de ménage. C’est agréable pour vous et votre famille se sentira utile !

To do list de la semaine

- Sortir pour vous aérer la tête
- Louer un tire-lait si besoin
- Aller à la PMI
- Un goûter avec les copines
- Des siestes, pour récupérer
- Trouver une aide-ménagère si vous vous sentez un peu dépassée