Rivalité dans la fratrie, comment calmer le jeu
Ecrit le 26/06/2017 par Capucine Piot, Rédactrice
Tous les parents rêvent d’une famille ou l’harmonie règnerait tout le temps. La réalité est parfois bien plus compliquée. Grandir au milieu de frères et de sœurs n’est pas toujours facile car chacun est différent. Si la rivalité pointe son nez dans la fratrie, vous pouvez vous demander comment calmer le jeu ? Faut- il intervenir fermement ou laisser faire ? On essaie d’y voir plus clair.
La rivalité dans la fratrie
Chez les enfants la rivalité pour conquérir les parents est permanente. Cela commence très tôt. Dès que le petit deuxième arrive, l’aîné comprend très vite qu’il n’est plus le seul et unique et qu’il va devoir composer avec un petit nouveau et encore plus si la famille s’agrandit. Ne vous inquiétez pas s’il vous dit « Y repart quand le bébé, j’en veux pas moi ! ». D’emblée il ressent de la jalousie et de l’hostilité envers ce petit frère ou cette petite sœur (même s’il l’aime bien), car pour lui partager votre amour n’est pas concevable. Au fil du temps, cela ne va pas forcément s’arranger et vous allez en entendre des « C’est pas moi, c’est lui ! Pourquoi il a le droit et pas moi ! T’es plus gentille avec lui qu’avec moi, c’est toujours moi que tu grondes ! De toute façon c’est ton chouchou alors ! C’est ton préféré ! ». Même si cela vous met parfois les nerfs à dure épreuve, dites vous bien que c’est normal, que les disputes sont pour eux un moyen de s’affirmer, de trouver leur place et surtout d’attirer votre attention.
Intervenir à bon escient
Le plus souvent il vaut mieux les laisser régler leurs affaires entre eux. Vous les entendez se disputer comme chien et chat, et 5 minutes après, ils rient aux éclats et sont prêts à faire les pires bêtises et cette fois bien d’accord ! Tant qu’il n’y a pas de violence ou de vraie souffrance, il ne faut pas intervenir sous peine de réactiver le conflit. Par contre si çà tourne en méchante bagarre il vaut mieux les séparer dans un premier temps pour faire baisser la tension et quand le calme sera revenu, cherchez à comprendre ce qu’il s’est passé – pas toujours facile car chacun ira de sa version. Les coups et les insultes ne sont pas acceptables.
Comment calmer le jeu ?
Vous avez bien sûr votre rôle à jouer pour limiter les rivalités entre frères et sœurs.
- Evitez de les comparer, et de mettre l’un en avant par rapport à l’autre, chacun est performant dans le domaine qu’il a choisi ;
- Evitez de les nommer en leur collant l’étiquette du « grand » et du « petit » ;
- Inutile d’être totalement équitable à chaque fois que vous ferez quelque chose, expliquez leur que ce sera tantôt l’un tantôt l’autre selon les besoins de chacun ;
- Ne devenez pas systématiquement l’arbitre de leurs querelles et apprenez leur à résoudre leurs désaccords ensemble ;
- Ne prenez pas parti en cas de dispute, envoyez les se calmer, et tentez ensuite une discussion pour que chacun expose son point de vue et demandez leur de trouver la solution ensemble ;
- Veillez cependant que ce ne soit pas toujours le même qui soit victimes de moqueries, de dénigrements ou de méchancetés ;
- Imposer leur une règle de non violence : on ne porte jamais la main sur son frère ou sa sœur sous peine de lui faire mal ou même de le blesser et la vous devrez punir car la violence c’est tolérance zéro ;
- Essayez de passer des moments en tête en tête avec chacun car les enfants ont besoin de ces instants privilégiés où ils sont seuls avec leurs parents.
Et malgré tout cela ils vous en feront encore voir de toutes les couleurs et vous vous demanderez ce que vous avez bien pu faire, ou ne pas faire pour qu’ils se chipotent sans arrêt. Amour mais rivalité, jalousie mais complicité, crêpage de chignon mais franches rigolades sont les liens qui parfois tissent la fratrie. Dites-vous que cela peut avoir du bon car cela leur permettra de gérer les conflits et les compétitions et soyez sûr que l’amour que vous donnez leur permettra peut-être un jour de faire la paix.
Pour aller plus loin :
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