L’alimentation spécifique des enfants de moins de 3 ans
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Alimentation de bébé mois par mois

L’alimentation spécifique des enfants de moins de 3 ans


Ecrit le 29/06/2016

Qu’il soit nourri au sein ou au biberon, manger est l’activité préférée de votre bébé. Vers 6 mois il va commencer à tester de nouvelles saveurs, sa palette de goûts va s’élargir et son alimentation va se rapprocher progressivement de la vôtre. Cependant jusqu’à l’âge de 3 ans, il ne va pas exactement manger comme les adultes. Pourquoi faut-il une alimentation spécifique chez le petit enfant avant 3 ans ? On vous en dit plus.

Une période de croissance intense 

C’est en effet durant la période néonatale et la première année de vie que la vitesse de croissance staturale est la plus élevée. La taille s’accroît de 50% (d’environ 50 cm à 75 cm), le poids corporel est multiplié par 3 (d’environ 3,5 kg à plus de 10kg) et le périmètre crânien augmente de 14 cm en 2 ans. Au total de la naissance à 3 ans, le poids est quadruplé et la taille est doublée. Les apports nutritionnels sont donc très importants pour couvrir les besoins liés à la forte croissance staturale et osseuse.

Une période de développement intense 

Les 3 premières années de vie sont aussi marquées par des acquisitions psychomotrices, cognitives, sensorielles et relationnelles. Entre la naissance et 3 ans le poids du cerveau quadruple.

Mise en place des fonctions métaboliques et digestives 

Le développement des fonctions de l’œsophage, de l’intestin, du foie, du rein, du pancréas, ainsi que les fonctions immunitaires se mettent en place de façon progressive. Le rein du nourrisson par exemple ne possède pas les mêmes capacités d’élimination que celles d’un adulte. Cette immaturité métabolique et digestive nécessite une alimentation lactée essentiellement dans les premiers mois, puis la mise en place d’une diversification alimentaire avec des plats et des menus adaptés.

Des apports alimentaires bien spécifiques 

Les apports alimentaires des nourrissons et des enfants en bas âge doivent être adaptés à ces besoins physiologiques et à son évolution digestive et métabolique. C’est pourquoi la qualité et la quantité d’aliments donnés doit être rigoureuse.

- Les lipides sont nécessaires aux besoins énergétiques liés à la croissance et au développement neuro-sensoriel,
- L’apport en protéine ne doit pas dépasser 10% de l’apport énergétique total, car s’il y a excès il peut y avoir une surcharge rénale. Les protéines animales sont limitées à 10gr/jour jusqu’à 12 mois, 20gr/j de 1 à 2 ans, 30gr/j de 2 à 3 ans
- Les glucides sont source d’énergie, mais inutile de rajouter du sucre aux aliments, cela ne ferait que favoriser l’envie du sucré à l’enfant
- Les apports en sodium doivent être très limités (la fonction rénale étant très immature)
- Le fer est nécessaire pour prévenir l’anémie. Il est apporté par le lait, la viande, le poisson, les légumes secs, les céréales.
- Le calcium indispensable pour le développement osseux et fonctionnement nerveux. On le trouve dans le lait, tous les produits laitiers, les fromages, les œufs, poissons, céréales, légumes et fruits secs
- Les vitamines sont nécessaires à de multiples fonctions métaboliques. Elles sont apportées par l’alimentation lactée, les fruits, les légumes, céréales. Elles fournissent également des fibres nécessaires à la digestion.
- Il est conseillé d’éviter les aliments contenant des conservateurs, des colorants, des édulcorants, des hormones et des arômes non naturels.

La petite enfance est donc une période d’intense développement mais aussi d’immaturité physiologique. Ces caractéristiques imposent un apport qualitatif et quantitatif qui répond à des besoins nutritionnels spécifiques et au développement des nourrissons et enfants en bas âge. Cette période va également être celle de l’éducation alimentaire qui aura forcément un impact sur son comportement alimentaire. Des produits simples, naturels, diversifiés sont le secret d’une bonne santé.