Mieux vivre une césarienne d’urgence
Ecrit le 17/06/2016 par Chrystelle Lacouara, Rédactrice
Vous êtes enceinte et évidemment vous rêvez d’un accouchement idyllique, pas trop douleureux, pas trop long et plutôt par voie basse. Mais parfois, la nature en décide autrement et une césarienne doit être pratiquée en urgence. La césarienne est une éventualité à laquelle il vaut mieux vous préparer même si vous n’êtes pas du tout concernée.
C’est quoi une césarienne d’urgence ?
C’est une césarienne qui n’a pas été programmée. Elle répond à un besoin urgent de faire naître le bébé afin de préserver la mère et/ou l’enfant. Elle se décide souvent durant le travail. Selon l’association Césarine d’échange, de soutien et d’information autour de la naissance par césarienne, les césariennes d’urgence représentent environ la moitié des césariennes pratiquées.
Pourquoi pratique-t-on une césarienne en urgence ?
Pas de panique, il n’y a pas de césarienne d’urgence de convenance. Si une telle décision est prise, c’est que soit vous, soit votre bébé n’êtes pas au top de votre forme. En effet, dans certains cas, elle peut se révéler nécessaire, voire vitale :
- souffrance fœtale : bébé manque d’oxygène (hypoxie) et son rythme cardiaque est ralenti parce que le travail est trop long, les contractions trop fortes ;
- rupture utérine ;
- décollement du placenta ;
- un cordon ombilical mal placé (procidence du cordon par exemple ou placé autour de bébé) ou trop court ;
- parce que le travail n’aboutira pas (contractions inefficaces, stagnation de la dilatation du col, bébé trop gros…) ;
- échec du déclenchement artificiel.
Se préparer à l’éventualité d’une césarienne
Bien que les césariennes d’urgence restent peu nombreuses, personne ne peut prédire si vous allez en avoir besoin ou non. Se préparer à l’idée d’éventuellement accoucher par césarienne permet d’arriver le jour J plus sereine si vous devez faire face à cet imprévu de taille. Ainsi, n’hésitez pas à en parler avec votre sage-femme durant votre grossesse, à poser des questions histoire d’être informée mais aussi d’en discuter avec le futur papa pour savoir ce qu’il souhaite si cela devait se présenter (être présent ou pas au bloc…).
Ne pas culpabiliser
Quand une césarienne est pratiquée et qu’elle n’est pas prévue, en tant que maman vous pouvez éprouver un sentiment de culpabilité. Vous pensez à tort que c’est de votre faute et que vous n’avez pas su mettre votre enfant au monde ou que votre corps vous a fait défaut. Dites-vous que vous n’y êtes pour rien mais que cet acte vous a très certainement sauvé vous et votre bébé.
Et puis clairement, ce n’est pas l’accouchement qui va déterminer si vous êtes une bonne maman non ? Respirez, vous avez tant à vivre avec votre bébé !